Il s’agit de rendre un hommage personnalisé au défunt, avant qu’il ne soit incinéré ou enterré.
La cérémonie peut se dérouler dans une salle de cérémonie dédiée à cet effet, au crématorium ou appartenant à une entreprise de pompes-funèbres. Cependant, d’autres endroits peuvent convenir pour ce genre d’hommage : salle polyvalente communale, jardin privé, domicile du défunt ou encore, directement au cimetière du lieu d’inhumation.
Comme son nom l’indique, la cérémonie est civile et ne contient pas d’éléments ou d’interventions religieux.
Je rencontre la famille du défunt quelques jours avant la célébration. Ce premier contact permet de créer un climat de confiance entre la famille et moi. Je pose les questions pertinentes qui me serviront à construire la cérémonie qui reflétera au mieux, la personnalité du défunt. C’est lors de ce rendez-vous également, que je prends connaissance des différents intervenants, des musiques ou chansons qui seront diffusées le jour des obsèques. Je dispose d’un large choix de textes et poèmes qui peuvent être lus ce jour là. Je peux également composer un ou plusieurs textes si la famille se trouve dans la difficulté de les rédiger elle-même.
Je reprends contact la veille de la cérémonie, afin de faire un point sur le déroulement et répondre aux éventuelles questions non abordées lors de notre entrevue.
Le jour de la cérémonie, je n’assiste pas forcément à la mise en bière. Je préfère me rendre directement au lieu où se déroulera l’hommage, afin de mettre en place le matériel.
Lorsque le cercueil est mis en place, j’introduis la cérémonie, appelle les intervenants, diffuse les musiques. Enfin j’annonce le moment du dernier hommage ou chaque personne présente peut passer devant le cercueil pour un « dernier adieu ».
Naturelle et spontanée, je fonctionne à l’instinct et au ressenti. Aussi, il peut m’arriver d’improviser un chant collectif sur une chanson particulièrement riche de sens pour le défunt, d’applaudir sa vie ou autres gestes symboliques.
Si famille ou amis ne peuvent s’exprimer en public, je le fais bien entendu à leur place.
Cette fonction semble simple. Cependant, elle nécessite un contrôle émotionnel et la maîtrise des codes funéraires. Nombreuses familles ont pu dire à mes anciens collègues, qu’elles se chargeaient d’animer la cérémonie. Or, elles n’avaient pas conscience qu’elles doivent introduire les interventions, dans un certain ordre, guider l’assemblée…
En contre partie, d’autres familles se voient attribuer un maître de cérémonie d’office, par l’entreprise de pompes-funèbres qu’elles choisissent, alors que le défunt est par exemple pris en charge par un culte religieux et que l’inhumation se veut dans la stricte intimité familiale, sans textes ni musiques. Il est judicieux dans ce cas, de refuser la prestation.